Prochaines séances
- THE BIKERIDERS + 17h30
- SARAVAH + 17h45
- EAT THE NIGHT + 19h10
- POURQUOI TU SOU... + 19h50
- LES PISTOLETS E... + 21h15
Les immanquables du Cosmo
En attendant la sortie d'Anora, Palme d'Or du Festival de Cannes, redécouvrez les trois précédents films de Sean Baker ! Le réalisateur s'attache à mettre en lumière l'envers du rêve américain ; comme une revanche, ses personnages en marge de la société prennent toute la place sur le grand écran et nous bouleversent de leur humanité.
Caroline Poggi et Jonathan Vinel forgent une hybridation sur-mesure : si l’on suit bien une histoire d’amour et de violence tragique, le film est ponctué de séquences vidéo-ludiques impressionnantes. Dans le jeu vidéo, Eat the night trouve sa grâce et s'élance dans la poésie des mondes modélisés dans lesquels il est si délicieux de se perdre...
Gondola est une fable ludique, joyeusement burlesque et joliment romantique. Dans un décor d'une beauté spectaculaire, Veit Helmer déploie des trésors d'inventivité, de poésie et de fantaisie : un voyage aérien et dépaysant, un moment suspendu de bonheur... Une certaine idée du septième ciel !
Afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l’étau de la dictature militaire, Pierre Barouh nous livre ce document unique, devenu un véritable manifeste de la Musique Populaire Brésilienne. Véritable délice pour les oreilles, Saravah éveille aussi l’envie de partir pour le pays dans lequel la musique est reine.
En lutte contre le politiquement correct, cette comédie dénonce avec un humour impitoyable les injonctions d’un monde actuel dans lequel tout est premier degré, noirceur et polarisation. Souvent irrévérencieuse, elle enchaîne situations insolites et dialogues crus : choc social et culturel à prévoir, hilarité garantie.
Inspiré de faits avérés, Les fantômes utilise les ressorts du cinéma pour retranscrire au mieux cette matière réelle. Porté par les interprétations impressionnantes d'Adam Bessa et Tawfeek Barhom, le film trouve un équilibre fragile entre bouleversements intimes et questions géopolitiques, entre thriller et documentaire.
FAIRE FRONT
Rarement édito aura été aussi difficile à écrire... Nous l'envoyons à l'impression dimanche soir, au moment du dépouillement du second tour des élections législatives. Quand vous lirez ces lignes, les résultats seront tombés et leurs conséquences politiques en train de se mettre en place. Que la majorité soit absolue ou pas, il est clair que la période qui s'ouvre sera particulièrement confuse, polarisée, marquée par une présence de l'extrême droite plus forte que jamais. Dans n'importe laquelle des configurations possibles, nous pouvons avoir une certitude : les temps seront durs, pour la culture notamment. Ce n'est pas nouveau, nous avons pu constater ces dernières années qu'à la moindre crise – économique, politique, sanitaire... – la culture fait partie des premiers secteurs d'activité à pâtir des restrictions budgétaires et des lâchetés politiciennes. Accessoire, non-essentielle, elle est même considérée comme dangereuse pour certain·es... Leur mot d'ordre ? Si on ne peut la mettre au pas, coupons-lui les vivres !
Les exemples de pays suivant cette voie se multiplient, et les répercussions sont aussi immédiates que catastrophiques. Il est long de bâtir et pourtant si rapide de détruire... Si la culture occupe peu de place dans le programme d'un front devenu rassemblement – grossier glissement rhétorique censé gommer les « détails » de son histoire – on ne peut que trop facilement anticiper ce qu'elle deviendrait sous son impulsion. Privatisation de l'audiovisuel public, fragilisation du statut des intermittents du spectacle, nominations orientées à la tête des institutions, coupes budgétaires, obsession patrimoniale... Une culture censée s'adapter au « goût des gens » et « préserver la civilisation française » (sic). Parlons de ce que nous connaissons : le cinéma français est soutenu depuis des décennies par un dispositif de redistribution fabuleux, géré par le Centre National du Cinéma et de l'image animée (CNC) et indépendant du budget de l'État. Ce système unique n'a cessé de faire ses preuves, tant dans la diversité de la création que dans la multiplicité des lieux de diffusion, mais il n'a parallèlement jamais cessé d'être attaqué de toutes parts, tant il ne correspond plus à une loi du marché qui voudrait tout régir... Défendu jusqu'ici par nos gouvernants, il a toujours tenu bon, contre vents et marées... Mais demain ?
Demain, les lieux comme les nôtres, vraisemblablement contraints à l'obédience ou à la diète, souffriront – et ils ne seront pas les seuls. Pourtant, dans une époque rongée par le repli identitaire, ces lieux constituent des remparts autant que des refuges. Des espaces dans lesquels s'expriment la diversité du monde et de ses habitant·es, la multiplicité des opinions. Les discussions y sont libres, les débats nuancés, les divergences acceptées, dans une optique constructive et bienveillante. Tout le monde y est le bienvenu, chacun y a droit à la parole. Ces lieux nous nourrissent, nous ouvrent, nous grandissent. À l'heure où le monde médiatique fait la part belle au raccourci, à la simplification, à l'outrance, dans une volonté d'endoctrinement dont l'efficacité nous terrifie, nous sommes persuadés que ces espaces de libre expression, de partage et de réflexion sont plus que jamais nécessaires. Nous ne pouvons imaginer qu'il en soit autrement. Nous ne pourrons accepter qu'il en soit autrement. Notre indépendance et votre fidélité sont heureusement les garanties de notre autonomie – éditoriale et financière. Nous continuerons donc à faire vivre notre cinéma, à vous y accueillir avec enthousiasme, à ouvrir nos écrans à des oeuvres venues du monde entier, à animer nos salles d'échanges et de discussions... En attendant des jours meilleurs, nous ferons front !
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En termes de programmation, l'été est souvent une période un peu spéciale. En raison de l'organisation des Jeux Olympiques, celui-ci l'est particulièrement : de peur que les salles parisiennes soient difficilement accessibles et donc désertées par le public, les propositions sont peu nombreuses... Qu'à cela ne tienne : sous l'impulsion de nos collègues d'Utopia, nous décidons de faire fi de l'hégémonie de la capitale et de vous proposer deux films en avant-première du 31 juillet au 20 août. Vous aurez donc la chance et le privilège de découvrir avant tout le monde deux pépites ramenées du Festival de Cannes dont la sortie « officielle » n'est pas prévue avant l'automne : Flow, splendeur animée à partager en famille, voyage trépidant d'un chat découvrant la valeur de l'entraide face à l'adversité (tiens, tiens), et All we imagine as light, splendide portrait de femmes dans l'Inde d'aujourd'hui, revenu de la Croisette auréolé d'un magnifique Grand Prix. Cette programmation anticipée est aussi un moyen pour les distributeurs concernés – UFO Distribution et Condor Films, merci à eux – de recueillir des premiers – et précieux – avis : n'hésitez pas à nous donner votre ressenti en sortant de la salle.
En fin d'été, un autre lauréat du Festival de Cannes viendra embraser vos coeurs : Emilia Pérez y a remporté le Prix du Jury ainsi qu'un Prix collectif d'Interprétation Féminine pour ses quatre comédiennes principales. Jacques Audiard signe une comédie musicale époustouflante mêlant film noir, mélodrame et soap opera, traitant à la fois des cartels mexicains et de la transidentité : un pari d'une audace folle, relevé avec brio par le cinéaste et son équipe. Pour la Palme d'Or par contre, il vous faudra encore attendre... Mais vous pourrez vous y préparer en revisitant – sur grand écran, of course – la filmographie de Sean Baker, nouvelle coqueluche du cinéma indépendant américain : Tangerine, The Florida project et Red rocket dynamitent avec humour et énergie le mythe de « l'American dream ». Deux autres titres en provenance de Cannes enrichiront ce programme : Eat the night, hybridation envoutante entre chronique sociale, histoire d'amour, film de gangsters et univers virtuels, et City of darkness, pur concentré d'action et de baston dans les entrailles historiques d'Hong Kong.
D'autres découvertes viendront ensoleiller vos vacances : Gondola, comédie romantique, aérienne et poétique nous invitant à survoler les plaines verdoyantes géorgiennes ; Comme le feu, huis clos explorant les désirs d'une jeunesse confrontée à des adultes toxiques ; La mélancolie, variation subtile sur les rapports sociaux et la position des femmes dans la société japonaise ; Hijo de sicario, expérimentation narrative et formelle autour de la violence du narcotrafic au Mexique. La programmation Rétro-Cosmo, quant à elle, vous offrira l'opportunité d'être éblouis par la version monumentale et restaurée du Napoléon vu par Abel Gance ou la vision caustique et flamboyante du XIXe siècle de Luchino Visconti.
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Du 22 juillet au 2 août, notre salle 3 sera fermée : nous devons y régler un problème de canalisation révélé par nos travaux de mise en accessibilité. Les salles 1 et 2 fonctionneront normalement même si, pour éviter tout désagrément, nous les ouvrirons un peu plus tard du 22 au 26 juillet. Début août, le grand ménage estival permettra à nos nouvelles moquettes d'exprimer toutes leurs nuances puis, à la fin du mois, nos projecteurs auront droit à leur révision annuelle... Nous serons donc fin prêts pour une rentrée cinématographique qui s'annonce riche et exaltante. Nous vous dévoilerons tout ça lors de notre toute première présentation de saison, mardi 10 septembre : venez partager ce moment avec nous ! Nous vous donnerons plus de détails sur le prochain Fanzine et vous souhaitons, d'ici là, de belles vacances d'été !
Le Cosmo, comment ça marche ?
Nos tarifs
Tarif normal
8€
(Tarif moins de 14 ans : 4,50€)
Abonnements
55€
Le carnet de 10 entrées non-nominatives, valables éternellement au Cosmo et dans tous les Utopia
Soit 5,50€ la place
« Happy-hours »
4,50€
• Le mercredi : toute la journée
• Tous les jours : les séances avant 13h (quand il y en a)
• Le mardi et le jeudi : les séances après 21h
Autres infos
Pas de retard
Nous ne diffusons pas de publicité, l’heure indiquée est celle du début de film. Soyez à l’heure : une fois le film commencé, nous ne vous laissons plus entrer en salle.
Vente des tickets
Vente des billets sur place uniquement pour les films en programmation régulière, vous pouvez acheter vos places pour toutes les séances de la journée.
Pour les séances spéciales (avant-premières, rencontres, etc), les tickets sont en vente une dizaine de jours avant la séance, sur place ou en ligne : la date de début des préventes est précisée sur la page présentant la séance.