TRUMAN
Du 03/08/2016 au 24/08/2016
CINQ GOYAS (équivalent espagnol des Césars) dont MEILLEUR FILM, MEILLEUR RÉALISATEUR et MEILLEURS ACTEURS
Truman, c’est avant tout la rencontre entre deux des meilleurs comédiens hispanophones actuels. À ma droite : le bellâtre argentin Ricardo Darín, dont le charme naturel n’est en rien entamé par le passage du temps (ce serait même le contraire). À ma gauche : le trublion espagnol Javier Cámara, qui mêle toujours aussi subtilement humour et émotion. Les deux acteurs ont été justement récompensés lors de la dernière cérémonie des Goyas où le film a triomphé en récoltant cinq statuettes (souvenez-vous, l’an dernier c’est – dans un tout autre registre – La isla minima qui avait survolé la cérémonie en remportant dix prix).
Julián (Ricardo donc), comédien madrilène, reçoit la visite inattendue de son vieil ami Tomás, parti faire sa vie au Canada. Si les retrouvailles sont chaleureuses, nous découvrons rapidement que cette visite n’est pas anodine. Tomás a appris que son ami était malade, il est venu jusqu’en Espagne pour le soutenir et le convaincre de continuer les traitements que Julián, fatigué, a décidé d’arrêter... Mais le plus important pour Julián, c’est de trouver une nouvelle famille d’accueil à Truman, son magnifique et fidèle chien auquel il est très attaché (c’est peu de le dire). Il embarque donc Tomás dans sa quête...
Truman, c’est l’histoire de ces quatre jours – les seuls que Tomás a réussi à se libérer – et de la beauté de l’amitié sincère dans les moments les plus graves. Et si le spectre de la mort rôde, le film, tout en retenue, préfère nous montrer ces quelques jours pleins de vie, d’humour et de générosité. Chronique sensible qui dégage une aura de douceur et de sérénité, Truman est, bien plus qu’un film sur la maladie, une charmante et acidulée ode à la vie.