THE CAKEMAKER

Thomas travaille dans une pâtisserie traditionnelle de Berlin : il y cuisine avec talent et discrétion forêts noires, biscuits à la cannelle et autres gourmandises. Oren, Israélien en déplacement professionnel, entre dans sa boutique pour chercher des gâteaux puis lui demande de le guider dans cette ville inconnue... Les deux hommes entament une liaison, rythmée par les aller-retours d'Oren. Car ce dernier a une autre vie dont il ne se cache pas : marié et père, Oren ne peut offrir plus que cette relation intermittente à Thomas qui pourtant s'attache de plus en plus. Jusqu'au jour où Oren disparaît... Thomas se rend alors à Jérusalem à la recherche de réponses. Il se rapproche d'Anat, la femme de son amant qui tient un café dans la ville sainte, et commence à travailler pour elle...

Ofir Raul Graizer relate cette histoire – qui pourrait sembler improbable – avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse. Il y exprime toute une gamme de sentiments et d'émotions, et y aborde subtilement les questions de l'homosexualité, du deuil et de la religion. Son film refuse surtout de se conformer à toute norme, qu'elle soit sexuelle, cultuelle ou culturelle : l'identité de chaque personnage est complexe, mouvante. Chacun cherche à sa manière à être aimé, à compter pour quelqu'un, quitte à emprunter pour cela des voies inhabituelles et des chemins tortueux... The cakemaker est ainsi irrigué d'une douce subversion : tout en suggestions, avec pudeur et sensualité, il livre un récit aussi troublant que touchant, dans lequel l'amour s'affranchit des conventions.