SICK OF MYSELF


Mer 31 Mai | Jeu 1 Jui | Ven 2 Jui | Sam 3 Jui | Dim 4 Jui | Lun 5 Jui | Mar 6 Jui | ||
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SÉLECTION OFFICIELLE, UN CERTAIN REGARD • FESTIVAL DE CANNES 2022
GRAND PRIX NOUVEAU GENRE • ÉTRANGE FESTIVAL 2022
Thomas et Signe sont en couple. Il est plasticien, elle travaille dans un café. Ils sont jeunes, beaux et ont chacun une très haute estime de soi – qui n'a d'égale que leur arrogance l'un envers l’autre. Au lieu de tendresse, ils s’échangent des piques, se jalousent, se dévalorisent en public. Thomas commence à se faire un nom dans le milieu huppé de l’art contemporain norvégien. Pour lui voler la vedette, Signe ne peut pas compter sur son talent, elle n’en a pas. Elle expérimente alors divers médicaments – un peu, beaucoup, aveuglement, absurdement – pour acquérir une maladie inconnue et créer ainsi l’occasion idéale de se présenter en victime. Peu importe les conséquences tant que l’on s’intéresse à elle...
Sick of myself prend la forme d'un jeu de massacre impitoyable et malaisant pour décrire une quête désespérée du « quart d'heure de gloire », cette forme de célébrité contemporaine ne reposant sur rien. Signe choisit ainsi sa méthode : à défaut de talent, afficher sa (prétendue) faiblesse peut lui permettre d'écraser les autres. Elle s'invente une singularité, devient volontairement une freak et s'exhibe comme une bête de foire. Pour l’incarner, Kristine Kujath Thorp compose magnifiquement des airs délicieusement insupportables. Déjà remarquée dans Ninjababy, elle est la superbe découverte du cinéma norvégien cette année, drôle et inquiétante à la fois. Dans un milieu où seule compte l'apparence, Signe adopte l'auto-destruction pour combler son ego. L’humour noir du film est à l'image du traitement de choc que s’inflige son personnage : corrosif, intraitable et terrifiant.