TROIS MILLIARDS D'UN COUP

Paul Clifton a déjà passé plusieurs années de sa vie en prison lorsqu'il met la dernière main au plan le plus audacieux de sa carrière : l'attaque du train postal Glasgow-Londres. Clifton commence par voler un bijou précieux qui lui procure les fonds nécessaires à l'opération. Pour accroître ses chances de succès, il fait évader de prison un dénommé Robinson, véritable expert en billets de banque. Une question reste cependant en suspens : celle du partage du butin. Clifton souhaite faire acheminer l'argent en Suisse le plus tôt possible. Mais la plupart de ses acolytes envisagent une autre solution…

Ancien assistant réalisateur, le britannique Peter Yates est passé à la mise en scène en 1963 avec la comédie musicale Vacances d’été. Trois milliards d’un coup est son premier polar. Il tourna le film au Royaume-Uni avant de partir pour Hollywood. Ce récit d’un casse impressionna tant Steve McQueen que l’acteur insista pour que Yates réalise Bullitt (1968), qui deviendra le film culte que l’on sait. Coproduit par Stanley Baker et coécrit par Edward Boyd et George Markstein, Trois milliards d’un coup est basé sur des faits réels qui se sont déroulés en 1963. Le récit frappe dès son premier quart d’heure, course-poursuite lors d’un braquage de véhicule, destiné à fournir au gang l’argent nécessaire à leur futur projet.

Les prises de vue dans les rues de Londres sont impressionnantes, et le long-métrage alterne avec bonheur séquences chocs et passages plus contemplatifs, quasi-documentaires, qui annoncent le French Connection de Friedkin. Peter Yates dévoile ainsi un réel savoir-faire, et se montre un technicien hors pair. (D'après Gérard Crespo • avoir-alire.com)