OLLIE
Du 21/05/2025 au 10/06/2025

Pierre, treize ans, revient vivre dans la ferme paternelle suite au décès de sa mère. Son père est accaparé par le labeur ; à l'école, son intégration n'a rien d'évident. Il se réfugie donc dans sa passion : le skate. Il fait alors la connaissance de Bertrand, un marginal qui fut autrefois membre d'un groupe de skateurs. Autour d'une planche à roulettes et des tricks qui vont avec, tous deux vont essayer de se reconstruire...
« Le premier film français sur le skate » : ainsi est présenté Ollie. C'est à la fois vrai et un peu réducteur. Certes, la discipline tient une place importante dans le film ; elle est d'ailleurs particulièrement bien filmée et on se surprend, profanes que nous sommes, à vibrer en voyant les protagonistes passer un flip, un kickflip ou un shove-it. Mais Ollie est aussi – surtout ? – un récit initiatique qui trouve toujours l'équilibre émotionnel juste. Antoine Besse s'est inspiré de sa jeunesse et des personnes qu'il a côtoyées pour poser un regard authentique sur ces territoires ruraux isolés. Avec des inspirations aussi diverses que La vie moderne de Raymond Depardon, Billy Elliott ou encore Mud de Jeff Nichols, il évoque cette jeunesse abandonnée, loin de tout, qui grandit sous l'influence des cultures urbaines tout en étant au milieu des champs. Le skate y est ainsi dévoilé sous l'angle de la débrouille, notamment pour construire des pistes praticables dans un environnement encore épargné par le béton. Autour du jeune Kristen Billon, champion de France U16 de skateboard qui crève ici l'écran, et de Théo Christine, alliant subtilement légèreté et noirceur, tout sonne juste et sent le vécu : un run généreux, empli d'émotions sincères.