MANHATTAN STORIES

« Je m’intéresse au degré de connexion, d’une manière presque poétique, que les gens entretiennent entre eux à New York, cette ville où il y a tant de monde dans si peu d’espace , la façon dont chacun est connecté aux autres sans se parler ni même se rencontrer. » Dustin Guy Defa

Benny est fan de vinyles et son obsession du jour est de récupérer un disque de Charlie Parker qui semble être une excellente affaire. Son coloc Ray a fait la connerie de poster des photos de sa copine sur internet et depuis, il est terriblement déprimé parce qu'il aimerait la reconquérir. Claire fait sa rentrée en tant que stagiaire aux côtés de Phil, journaliste d'investigation. Celui-ci l'entraîne d'emblée sur le terrain à la recherche d'un scoop sur un décès potentiellement suspect. Cette enquête va les mener jusqu'à Jimmy, un vieil horloger dont le magasin sert de QG à différents voisins du quartier. Enfin Wendy, étudiante désabusée, se cache derrière des idéaux féministes pour reprocher à sa meilleure amie d'être obnubilée par son nouveau petit copain... Le tout dans un Manhattan vintage et quasiment « analogique ».

Cet espace singulier et son unité de temps – le film se déroule sur une seule journée – donnent tout son charme à Manhattan stories. Ses différentes histoires se croisent sans interférer vraiment les unes avec les autres, l'harmonie de l'ensemble est liée à cette ambiance si particulière d'un New York à la fois familier – même pour ceux qui n'y auraient jamais mis les pieds – et chaleureux dans sa dimension « de quartier ». Chaque récit adopte un ton très différent, parfois drôle, parfois touchant. Mais, dans la solitude et la déambulation de tous ces personnages, il y a une forme de connexion et une énergie commune : celle d'une ville foisonnante et multiculturelle !