LE CHANTEUR DE GAZA

C’est une histoire formidable, une victoire qui pourrait paraître anodine mais qui a permis à tout un peuple de se rassembler dans une liesse inédite au cœur d’une région marquée par les conflits. Cette histoire, c’est celle de Mohammed Assaf, un jeune Palestinien qui a remporté le concours « Arab Idol » (l’équivalent de la « Nouvelle Star »), faisant de la finale de l’émission l’un des événements télévisés le plus regardé dans le monde arabe. Le film de Hany Abu-Assad s’attache d’abord à l’enfance de Mohammed et à sa très forte relation avec sa sœur Nour. Tous deux grandissent à Gaza et font des décombres qui les entourent leur terrain de jeu. Leur jeu favori, c’est faire de la musique. Malgré toutes les complications, ne serait-ce que pour trouver des instruments décents, leur ambition est sans limite. Nour, persuadée que son frère a une voix exceptionnelle, n’aura de cesse d’échafauder des plans audacieux pour lui permettre de chanter. La vie de Mohammed connaîtra de nombreuses tragédies, mais ce rêve de pouvoir par son chant apaiser ses souffrances et rendre les gens heureux l’habitera toujours et l’aidera à se battre pour le réaliser malgré tout.

Pour relater ce parcours extraordinaire, le réalisateur palestinien Hany Abu-Assad a essayé de coller au plus proche de la réalité. Il a notamment décidé de tourner à Gaza, avec une équipe majoritairement palestinienne et des jeunes enfants gazaouis jouant les premiers rôles. « Le chanteur de Gaza est un récit d’espoir et de succès, dans lequel un garçon et sa sœur ont su faire de leurs faiblesses des forces et ont rendu l’impossible possible.Alors qu’ils venaient de nulle part, ils ont surmonté tous les obstacles : la pauvreté, l’oppression et l’occupation. Ils ont la capacité de transformer la laideur en beauté qui, en définitive, est la vraie force de l’art et le moteur de l’espérance ». Hany Abu-Assad