LA TÊTE À L'ENVERS

Georg travaille depuis toujours comme critique musical dans un journal réputé. Un concert presque chaque soir, des collègues et des lecteurs qui se régalent de ses critiques acerbes, un bel appartement au cœur de Vienne : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… Jusqu'à ce que son insupportable patron le renvoie gentiment. Une sorte de licenciement économique sans crier gare, parce que c'est dans l'air du temps de redynamiser l'équipe avec des jeunes qui coûtent moins chers que les anciens. Et là, du jour au lendemain, c'est le drame – mais c'est plutôt drôle ! Le coup porté à son ego est tel qu’il perd tout sens de la mesure. Pour garder un rythme et ne pas se laisser totalement aller autant que pour cacher la vérité à sa femme – qui de toutes façons est bien trop obnubilée par son ovulation et sa course tardive à la maternité –, Georg fait semblant chaque jour de se rendre au journal. Pour occuper ses journées, il erre dans une fête foraine, regarde les manèges se remplir, lit les mauvaises critiques de ses anciens collègues et cherche par dessus tout à se venger de son ancien employeur. Tous les moyens sont bons pour les coups bas, même si c'est aussi abracadabrant qu’inefficace !

Pour son premier passage à la réalisation, le comédien Josef Hader signe avec La tête à l'envers un film décalé, teinté d'humour noir et de dérision, sur la société d'aujourd'hui – au travail comme dans le couple –, sur la fierté et le manque cruel de communication entre les êtres... Dans ces conditions, autant craquer pour de bon et tout envoyer en l'air !