« Je crois que, sans en avoir conscience, je me suis mis à faire des films pour essayer de gommer certaines frontières, chercher une forme de dénominateur commun entre les hommes. Il vient dans ce lieu des gens très différents, qui tous n’ont pas eu la même enfance, les mêmes chances. Mais tous sont réunis par une communauté d’émotions et de sentiments, ceux qu’éveille une journée d’été, une journée de vacances. » Guillaume Brac
Cette île de loisirs dessinée par Guillaume Brac est un incroyable espace de liberté. C'est une base nautique située à Cergy-Pontoise, en région parisienne. Dès les premiers beaux jours, des gens de tous horizons et de tous âges viennent y passer un moment hors du tumulte de la vie quotidienne. Sur ces terrains immenses, on leur propose toutes sortes d'activités, mais ils y trouvent surtout une forme d'innocence perdue, de légèreté qui aide à se sentir vivant. Le titre du film fait évidemment référence à Stevenson : L’île au trésor, c'est à la fois une quête, un récit d’apprentissage et l’histoire d’une mutinerie, d’un défi lancé à l’autorité. Ce documentaire capte toutes ces dimensions : le rapport à l'enfance, certes, mais aussi à l'insoumission, à la norme et à sa transgression. Avec beaucoup de douceur, le réalisateur parvient à saisir les moments de joie spontanés et partagés, la gravité qui peut se cacher dans chaque histoire personnelle et, plus largement, un certain état du monde. Un îlot d'humanité, touchant et sincère.
