En sortant de l'école
Du 15/06/2016 au 15/06/2016
L'idée était formidable : faire vivre à l'écran treize poèmes du grand Jacques Prévert, leur donner images, couleurs et mouvements pour les rendre accessibles et attractifs aux tout jeunes spectateurs. Et le résultat est tout aussi formidable : les treize jeunes réalisateurs, tout juste sortis des écoles d'animation française, débordent d'une invention, d'une poésie, d'un sens du jeu qui font de ce programme un délicieux moment.
En sortant de l'école : en sortant de l'école, nous avons rencontré un grand chemin de fer qui nous a emmenés tout autour de la terre dans un wagon doré…
Le Gardien du phare aime trop les oiseaux : des oiseaux par milliers volent vers les feux. Par milliers ils tombent par milliers ils se cognent. Par milliers aveuglés par milliers assommés. Par milliers ils meurent…
Presque : le malheur qui pense à tout… À tout, à tout, à tout et à tout. Et qui gagne « presque » à tous les coups. Presque.
Les Belles familles : Louis I, Louis II, Louis III… Louis XVIII et plus personne plus rien. Qu'est ce que c'est que ces gens-là qui ne sont pas foutus de compter jusqu'à vingt ?
Le Cancre : il dit non avec la tête mais il dit oui avec le cœur. Il dit oui à ce qu'il aime il dit non au professeur…
Les Oiseaux du souci : pluie de plumes plumes de pluie, Que me voulez-vous oiseaux ? Plumes de pluie pluie de plumes, depuis que tu n'es plus je ne sais plus, je ne sais plus où j'en suis…
Quartier libre : j'ai mis mon képi dans la cage et je suis sorti avec l'oiseau sur la tête…
Âne dormant : c'est un âne qui dort. Enfants, regardez-le dormir, ne le réveillez pas, ne lui faites pas de blagues…
Le Dromadaire mécontent : et tout le monde dans la salle criait « Chameau, sale chameau, sale chameau ! » Pourtant c'était un dromadaire, et il était très propre… Et quatre autres merveilleurs poèmes que nous n'avons pas la place d'évoquer ici…