d'après le roman Le meunier hurlant d'Arto Paasilinna (1981)
Cornélius Bloom est meunier. À la recherche de l'endroit idéal pour installer son moulin, il parcourt les routes et les chemins escarpés jusqu'au « bout du monde », un endroit fortement exposé au vent, sur les hauteurs d'un village... Ce nouvel arrivant ravit l'ensemble des habitants en manque de bonne farine et de bon pain. Sauf que le pauvre meunier est poursuivi par une forme de malédiction : chaque nuit, il est pris d’incontrôlables et irrépressibles hurlements... Ce vilain défaut n'est pas du goût des villageois qui, rapidement fatigués de ne plus pouvoir dormir la nuit, vont décider de le chasser... C'est sans compter sur la fille du maire, la belle Carmen (pétillante Anaïs Demoustier), tombée instantanément sous le charme de Cornélius, dès le jour de son arrivée... Tous deux vont devoir user de différents stratagèmes pour défendre leur liberté et leur amour naissant...
Déjà réalisateur de deux moyens métrages joyeusement décalés, Je sens le beat qui monte en moi et La Quepa sur la Vilni, Yann Le Quellec continue ici d'explorer son univers tout à fait singulier : foisonnant, à l'humour doux amer agrémenté d'une forme de burlesque, incarné par des personnages extrêmement expressifs (Bonaventure Gacon qui interprète Cornélius vient d'ailleurs du monde du cirque). Ce meunier, sorte de Don Quichotte évoluant dans un univers totalement anachronique, incarne à sa drôle de manière le droit à la différence et à la folie. Prenons-en de la graine !
