A BREAD FACTORY • PARTIE 1 : CE QUI NOUS UNIT

UNE SÉANCE PAR SEMAINE, LE DIMANCHE MATIN

Il y a quarante ans, Dorothea et Greta ont emménagé à Checkford et acheté une fabrique de pain désaffectée. Elles l’ont transformée en espace dédié aux arts, baptisé La Fabrique. On y donne des films, des pièces, de la danse et des expositions, on y accueille des écrivains, poètes, peintres, musiciens... C’est aussi un lieu essentiel pour les habitants de Checkford : des groupes de citoyens et de migrants s’y rencontrent et des programmes éducatifs sont proposés aux enfants. Mais un couple célèbre d’artistes-performeurs chinois est arrivé en ville : ils ont construit un bâtiment gigantesque dans la même rue et sont sur le point de récupérer les fonds alloués à la Fabrique pour leur programme d’enseignements artistiques. Sans ces subventions, La Fabrique ne survivrait pas : Dorothea, Greta et leurs soutiens vont donc tout faire pour convaincre les membres du conseil d’administration de l’école de voter contre cette redistribution...

Depuis ses deux films précédents, les remarquables In the family et Les secrets des autres (tous deux disponibles en Vidéo en Poche), nous savons que Patrick Wang est un réalisateur singulier au talent certain. Son cinéma  profondément indépendant – nous pourrions même le qualifier « d’artisanal » – est néanmoins d’une ambition folle. A bread factory construit ainsi son histoire à travers une impressionnante galerie de personnages et se situe, à l’image de La Fabrique, au croisement des arts dans lesquels les mots – parlés, déclamés, chantés, joués, écrits – ont une importance capitale. Expérience cinématographique stimulante autant que réflexion subtile sur les évolutions du monde, A bread factory est une réussite éclatante. Et si ce premier film se suffit à lui-même, le plaisir pourra être prolongé par une deuxième partie qui devrait sortir en début d’année prochaine...