LA FEMME DES STEPPES, LE FLIC ET L'OEUF

MONTGOLFIÈRE D'OR • FESTIVAL DES 3 CONTINENTS DE NANTES

Mongolie. Dans un paysage désertique et plat, une voiture suit à toute allure une moto à travers la steppe. Rien à perte de vue et pourtant, au milieu de nulle part, le corps d'une femme dénudée est retrouvé sans vie... Il est convenu que le plus jeune flic de l'équipage restera sur place pour garder la défunte, le temps qu'elle soit récupérée par les services de police qui mèneront l'enquête. Une bergère locale – la seule habitante à des kilomètres à la ronde – est réquisitionnée pour s'occuper du policier, parce qu'elle sait tirer à la carabine et parce que les nuits sont froides et hostiles sur les hauts plateaux...

Ce film est avant tout un voyage. La photo arbore des tonalités chaudes et froides qui oscillent en permanence, teintant l'image d'un joli rose et le film d'une douceur romantique. Cette jeune bergère, exceptionnelle – notons qu'elle est interprétée par une actrice non-professionnelle – partage avec nous son fort caractère et son quotidien rôdé. Malgré la rudesse de la vie dans les steppes, du climat et de la solitude, elle gère son existence et assume ses choix, toujours à dos de chameau, dans une proximité et un lien fort avec la nature environnante. Vous l'aurez compris, si elle commence par la découverte d'un cadavre, l'intrigue n'est pas vraiment celle d'un polar. L'énigme de cette jeune femme assassinée sert davantage de prétexte à une rencontre atypique entre un jeune premier et une bergère au caractère bien trempé, le tout agrémenté d'éléments narratifs étonnants, comme un œuf de dinosaure... De quoi attiser votre curiosité...